Aristine

Memento mori!

Mercredi 14 septembre 2011 à 17:58

 
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Je ne pense pas que ma petite vie de niaise me soit revenue, celle qui bande consciencieusement mes yeux pour que je ne voie plus la misère qui m’entoure, qui nous entoure. Je ne crois pas être heureuse, juste être indifférente, lassée de me mettre au fond de mon lit et d’attendre que ça passe. Je suis de celles qui sont épuisées de se battre contre leurs souffrances, qui préfèrent les ignorer plutôt que d’apprendre à vivre avec. J’essaie de ne pas penser à ce qui me fait mal pour mieux vivre, mais rien n’a changé, cette douleur, je sais qu’elle est toujours en moi, elle est bien présente, elle me guette, et attend patiemment que je baisse les bras pour me détruire. Je l’entends parfois rire lorsque quelques larmes m’échappent, elle sait bien, elle, que je vais faillir, à quel point je suis encore fragile derrière mes sourires qui vous disent que je vais bien. Je ne sais pas combien de temps il me reste, mais je sais qu'elle m'attendra, et que ce jour là elle m'accueillera les bras ouverts...
Je la hais.


Lundi 12 septembre 2011 à 18:26


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J’ai survécu ! Je suis encore en vie ! Non je n’ai pas traversé le désert sur le dos d’un dromadaire avec pour seul bagage un  petit litre d’eau potable, je n’ai pas non plus escalé je ne sais quel grand sommet, ni sauté en parachute. Non, rien de tout ça. Pire encore : J’ai passé ma première nuit à mon appartement et ma première journée à la fac ! Et pour ce qui est de mon premier repas, j’ai mangé diététique en commandant .. des pizzas ! Finalement, la Fac  ça ne doit pas être l’abréviation du terme faculté mais plutôt un dérivé du mot « fat » en anglais. Maintenant que j'y pense, ça me paraît évident ! Plus sérieusement, ça ne s’est pas trop mal passé, bon ok j’avais oublié de verrouiller la porte pendant la nuit, de mettre mon réveil sur « on » .. Mais j’suis pas mourue comme dirait Shrek ! En ce qui concerne la fac, j’ai tout de suite trouvé mon amphi, ce qui relève du miracle lorsqu’on connaît mes faibles capacités en orientation ! Le test c’était autre chose : Un bain de blanco ^^ J’ai aussi découvert la super organisation de la fac : vers la fin de l’épreuve, les examinateurs se sont ENFIN aperçus qu’il manquait un texte au sujet alors que le tiers des questions portaient dessus.. >.< Pour les résultats du test, RDV la semaine prochaine, j’espère tout de même ne pas avoir massacré mon tout premier examen à la Fac, suspense suspense.. ! Mais avant, ma réunion de prérentrée jeudi pour tous les rentrants en L1 Philosophie, dans un amphi alors que nous ne sommes que 15 inscrits, admirez la logique !! ^^


Samedi 10 septembre 2011 à 13:32


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Lundi, c’est mon premier jour à la fac. Pour nous souhaiter la bienvenue, l’université a eu la fabuleuse idée de nous coller un vieux test de français moisi d’une heure trente. Je devrais suivre en cas d’échec, des cours de français durant tout le premier semestre avec en prime une épreuve aux partiels.. Il y a ceux qui trouvent ce test très simple, enfin en fait, juste une fille qui sortait de deux années de prépa… >.<  ceux qui disent « bah ché pas, ça remonte ! » et puis les gros sadiques : Ceux qui aiment insister sur le fait qu’il est demandé de définir des mots rares et difficiles, qui comptent devant toi le nombre de leurs camarades ayant échoué avec un sourire en coin, mes futurs profs qui, pour bien nous mettre la pression, nous rappellent qu’il y a peu d’échec pour les étudiants en philosophie, juste histoire de te dire que si tu échoues, tu vas faire baisser leurs belles statistiques ! Bref,  il ne me reste plus qu’à me droguer le jour de l’épreuve, histoire d’arriver en mode « Relaxe Mémé ! » mais le problème est que dans de telles conditions, je risque surtout d’arriver une bonne heure en retard, de faire le test dans le mauvais amphi et d’écrire « Bob Marley » devant nom et prénom tout en chantant "fais tourner la beuh man.." . Mais d’un côté, si je ne me drogue pas, je perdrais connaissance devant le sujet et frôlerais l’arrêt cardiaque.. Qui a dit qu’il y avait toujours des solutions ????
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Dimanche 4 septembre 2011 à 18:27

http://aristine.cowblog.fr/images/claranebeling06.jpgClara Nebeling

« Il arrive que les décors s’écroulent. Lever, tramway, quatre heures de travail, repas, sommeil et lundi mardi mercredi jeudi vendredi et samedi sur le même rythme, cette route se suit aisément la plupart du temps. Un jour seulement, le « pourquoi » s’élève et tout commence dans cette lassitude teintée d’étonnement. « Commence », ceci est important. La lassitude est à la fin des actes d’une vie machinale, mais elle inaugure en même temps le mouvement de la conscience. Elle l’éveille et elle provoque la suite. La suite, c’est le retour inconscient dans la chaîne, ou c’est l’éveil définitif. Au bout de l’éveil vient, avec le temps, la conséquence : suicide ou rétablissement. »

Albert Camus, le mythe de Sisyphe.

 

Imbécile heureux ? Imbécile triste ? Je me demande souvent des deux qui a raison. Et si tout le monde avait tort? Et s’il existait des questions sans réponse, et si nous ne pouvions pas répondre à nos « à quoi bon ? » … Pourquoi apprendre à isoler le facteur x, envoyer des avions dans le ciel, si nous ne sommes même pas capables de répondre au problème existentiel le plus important qui puisse exister ? Car il n’est rien de plus urgent que de savoir s’il vaut vraiment la peine de se lever demain matin. Rien. Et aujourd’hui je crains de continuer à vivre inutilement.


Lundi 29 août 2011 à 15:55









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