La pendule semble s’être arrêtée. Je compte les heures, les minutes et puis les secondes. Je m’ennuie. A mourir. Ces téléfilms plus débiles les uns que les autres qu’ils s’entêtent à diffuser parce que soi-disant « ça fait de l’audience », ces heures que je passe dans mon grand lit froid à chercher un sommeil qui me fuit, et puis ces gens que je n’écoute même plus. Ces soirées à pleurer où je cherche en vain une raison, rien qu’une, d’aller mieux. Tu sais, le temps se fait si lent quand je me demande ce que je fous là, lorsque j’étouffe tant bien que mal ce cri douloureux qui s’empare de moi. Oui, si lent..
Aristine
Memento mori!
Mardi 22 février 2011 à 0:03
Lundi 14 février 2011 à 23:22
J'essaie d'aller bien, du moins d'aller mieux. Je tente de m'accrocher à ces petites choses, vous savez le sourire d'un inconnu que vous croisez dans la rue, un fou rire qui vous prend comme ça, pour rien, alors que vous êtes seul.. Mais je crois que mes efforts sont vains.
Je me dégoute, je me suis trompée une nouvelle fois et je ne l'accepte pas. Je sais bien que je suis trop exigeante envers moi-même mais je ne parviens pas à changer, à laisser tomber cette pression qui repose sur mes épaules..Pourquoi cette intransigeance, cette quête de la perfection ? Je n'ai jamais attendu des autres ce que j'exigeais de moi. La douleur impitoyable de l'échec, la honte, le dégout de soi, c'est ce que je ressens aujourd'hui. Je ne me suis pas défilée cette fois-ci, j'ai voulu affronter et assumer mais je ne tiens pas mes promesses jusqu'au bout car non je ne parviens pas à accepter mon erreur. Non je ne tolère pas le fait de m'être trompée. Et c'est bien ça le véritable problème. Ce n'est pas le fait de se tromper en soi qui est problématique, mais bien cette incapacité que j'ai à assumer mes erreurs.
Mercredi 9 février 2011 à 22:40
C'est vrai que nous avons toujours le choix. Du moins, tant que nous ne sommes pas soumis à la contrainte. Mais sommes-nous vraiment libre dans nos choix? Je ne crois pas avoir choisi d'être malheureuse, pourtant mes actes et mes pensées s'orientent davantage vers cet état d'esprit que vers le "bonheur", s'il existe. Pourquoi, si nous avons soi-disant toujours le choix, ai-je l'impression de ne rien contrôler, de ne pas être maître de mes sentiments? Comment se fait-il que ce soit cette fichue mélancolie qui dicte chacun de mes gestes, chacune de mes pensées?
Je me sens dépassée. Par mon attitude, ma façon de penser, et ces larmes qui ne cessent de perler sur mon visage fatigué. Je ne me reconnais plus. Je suis sous l'emprise de cette douce et légère mélancolie. Mais quand t'en iras-tu? Je t'appréciais autrefois, "la mélancolie est le bonheur d'être triste" a dit Victor Hugo. Certes. Un certain temps effectivement. Il arrive un moment où elle grandit en nous, s'intensifie jusqu'à ne plus être supportable. Jusqu'à nous bousiller le cerveau. Jusqu'à crever en fait. Lui dire de foutre le camp est vain. J'ai joué. Elle a gagné, j'ai perdu.
Mercredi 2 février 2011 à 17:33
T’essaies d’aller bien, tu t’accroches à la vie, à ce que tu peux. Tu te mens, et tu trouves tant bien que mal une infime motivation pour te lever le matin. Tu es debout, ça y est. Courage, il faut que t’ailles prendre ta douche. Tu te répètes que la vie vaut la peine d’être vécue même si tu n’y crois plus. Mais au moins tu vis, tu es sortie de ce fichu lit. En retard, tu attrapes de justesse ton bus et puis tu attends. Que ça passe. Etrangement, ces moments d’ennuie, ce sont ceux que tu préfères. On n’attend rien de toi, on te fiche la paix, pour une fois. Et puis tu arrives au lycée, tu apprends que le bac blanc de cet après-midi est annulé, tu es soulagé. Ton cœur reste triste mais un sourire se dessine sur ton visage. Peut-être que finalement ta journée ne sera pas si pénible. Aujourd’hui, tu as deux heures de littérature, tu ne t’intéresses pas à Fin de partie qui est au programme et pourtant tu prends ton cours. Comme les autres. Viennent deux heures de géographie, l’espace rhénan…
Fin des cours. Tu rentres chez toi et puis tu sens une bonne odeur... Ta mère a préparé ton plat préféré. Deuxième sourire. Oui, quand ça devient pathétique tu comptes.
Et puis, il y a une vieille amie qui t’appelle, elle t’annonce qu’elle a peut-être un cancer.
Y’a Léo ferré et sa chanson qui te reviennent en pleine gueule « Avec le temps va, tout s’en va » et ça fait mal. Très mal. Quoique tu fasses, tu comprends qu’il y aura toujours un truc pour te remettre les pieds sur terre, tu pourras jamais faire semblant, comme si.. Ces petits trucs sont violents parfois, mais « c’est la vie » paraît-il…