« C’est un cœur malade qui bat dans mes côtes », il résonne ce con et j’entends plus rien. Rien jvous dis, ni les voix, ni vos pas pressés qui courent après la connerie. Ca m’prend le crâne. J’éclate. Et puis y’a l’autre qui me demande si j’vais bien. Je lui réponds « oui » avec un grand sourire. Après tout c’est plus facile de sourire, plus simple que d’expliquer. Et vla qu’elle insiste. Pourquoi ce n'est pas elle qui me questionne. J’aurais aimé lui dire à quel point je souffre, lui dire le mal qu’elle me fait lorsqu’elle s’éloigne de moi. Mais je reste plantée là, incapable de faire quoique ce soit. J’aimerais qu’elle comprenne ce sentiment si étrange qui me submerge lorsqu’elle croise mon regard. Ce sentiment de joie mêlé de tristesse et d’amertume. Oui, j’aimerais tant lui avouer l’importance qu’elle représente pour moi , qu’elle sache qu’elle a ma vie entre ses mains. Je suis un pantin. Je sais bien qu’je suis folle. Folle de cet attachement qui n’a pas de sens et qui me tue jour après jour comme le fait si bien le temps sur nos vieux corps usés par les échecs et la douleur. Mais pourtant, je m’obstine. Oui je perpétue ce jeu cruel et je ne contrôle plus rien. Non rien de rien.
Aristine
Memento mori!
Dimanche 30 janvier 2011 à 19:55
Mardi 18 janvier 2011 à 16:47
Mon rire est nerveux, il se force. Mon rire rit de lui-même. Il rit car c'est pathétique de rire de la vie, de soi et de cette petite misère. Parfois il reste coincé dans ma gorge, décidé à ne plus sortir faire l'hypocrite, mais alors on le questionne "Toi ça ne va pas fort, j'me trompe?" et il rit de nouveau, amèrement, pour éviter d'attirer l'attention. Il arrive que mes rires se confondent en sanglots, c'est le risque à prendre lorsque je force mon rire cloitré dans le fond de ma gorge à sortir alors que mes sanglots, eux, ne demandent que ça. Faire semblant d'aller bien, aller en cours, étudier les fonctions exponentielles.. Jcrois qu'il arrive un moment où il est grand temps de cesser de jouer la comédie et d'admettre qu'on est au bout du rouleau. Encore faut-il en avoir le courage..
Dimanche 16 janvier 2011 à 19:45
Il y a des jours comme ça où tout semble s'écrouler autour de nous. Des jours, où les yeux en larmes, en ouvrant le tiroir des rasoirs,nous avons ce regard avide, celui qu'ont les enfants devant un sachet de sucreries. Seulement, nos friandises sont bien différentes des leurs, elles n'ont pas cette acidité dont ils raffolent tant, mais un goût d'abandon, de délivrance et de défaite. Elles sont parfois whisky, somnifère, ou balle dans la tête. Elles sont parfois fatales. La friandise, c'est l'explosion des sens chez l'enfant, la douceur de la fraise. Chez l'homme, c'est l'explosion de la vie, la douceur d'un long sommeil. On a voulu grandir, faire comme les grands. C'est réussi. T'es content?
Jeudi 13 janvier 2011 à 20:01
Je lève la tête et les regarde. Les plumes crissent. Ils ne savent pas ce qu'ils écrivent ni pourquoi ils le font. Leurs poignets sont douloureux mais il faut écrire. Ne pas oublier un mot, garder la cadence comme si la vie en dépendait. Moi, je n'écris plus, je comprends. Je comprends à quel point ce qui m'entoure n'a pas de sens, n'a plus de sens, à quel point nous sommes seuls et livrés à nous-mêmes. Oui, tout à coup, j'ai peur de la vie, de ce que je suis, de ce dont est fait le monde. Des autres, de leur regard vide, de leurs gestes mécaniques. Ils sont piégés , aspirés dans le gouffre infernal de la vie, ils ne se débattent plus...Non, ils n'ont même plus conscience qu'ils sont prisonniers, qu'ils pataugent et s'enlisent petit à petit au fond du trou. Les hanches. Ils croient encore en la vie. Et puis tout le corps, dernier souffle. Moi aussi je bois la tasse, avec eux. Asphyxie, ma vie s'endort.