Aristine

Memento mori!

Dimanche 30 décembre 2012 à 0:04


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"J'ai remarqué que quand on est triste ou qu'il y a une mauvaise nouvelle, la vie autour ne change pas. Comme le jour où mamie est morte, j'étais dehors, il y avait du vent, et quand on m'a dit que mamie était morte, il a quand même continué à y'avoir du vent dans mes mollets. Quand on est triste, les objets ne sont pas tristes, ils font comme si de rien n'était, et ça, ça me rend encore plus triste"


Du vent dans mes mollets, Raphaële Moussafir


Lundi 10 décembre 2012 à 14:42



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                                                                                                        Photographe: Clara Nebeling

Un cadenas sur le pont des arts ; une porte qui se referme « Je vous rends les clés ». Et voilà, il a fallu partir. Adieu Paris, la Sorbonne. Adieu mes professeurs de philosophie. L’escalator du métro qui ne marchait jamais. Adieu Ombline. Les péniches où l’on dansait la nuit.

Ne croyez pas que je regrette ; à quoi bon? Quel intérêt? Les regrets ne sont qu’une marche à reculons, ils étouffent le présent et compromettent l’avenir tels des parasites qui s’accrochent à vous et ne veulent plus vous quitter. Ils sont pour ceux qui ont peur de la vie. Comment avancer si on ne fait qu’envisager les choses sous leur aspect exclusivement négatif? Pourquoi ne pas tirer de ses erreurs ce qu’il y a de positif et d’infiniment constructif plutôt que de nous blâmer sans cesse pour nos mauvaises décisions? Et d’ailleurs, existent-ils vraiment de bonnes ou mauvaises décisions?

Alors cette pause, cet abandon, cet échec, appelez cela comme vous voulez, ce sera mon voyage initiatique à moi, oui, même si je reste chez mes parents, devant cet écran d’ordinateur. Un voyage intérieur et métaphorique, certes, mais un voyage. Même ici, là où j'ai grandi,  j’ai encore tant à apprendre. Tant à comprendre. Tant à lire que j’en suis presque effrayée. Alors, je m’en vais de ce pas, explorer les richesses qui nous entourent tous les jours et devant lesquelles je passe devant sans les voir. Je veux démêler le vrai du faux, démasquer les contradictions,  regarder différemment les arbres de mon jardin... Je veux appréhender d’un autre oeil le dernier film que j’ai vu, et prendre ma vie en main. Je veux apprendre à être bien, à être mieux. Je veux.. apprendre à vivre.

 

Lundi 3 décembre 2012 à 23:32

 

http://aristine.cowblog.fr/images/damienvignaux12.jpg   Photographe: Damien Vignaux


J’ai cru qu’en sortant tous les soirs, j’irai mieux, qu’avec mes amis de comptoir et mon verre de vin blanc je serai plus forte que ce profond ennui qui m’envahit. Ce serait mentir que de dire qu’au début ça ne m’a pas aidée. Oui, quelques soirs, j’ai su ranger mes problèmes dans un coin de ma tête, tels les enfants qui cachent leurs chaussettes sales sous le lit. Et puis ; et puis au fond ça ne mène nulle part. Et puis, je ne vois toujours pas l’intérêt de sortir de mon lit le matin, et puis. Et puis ça fait toujours boum boum dans mon ventre quand je me retrouve seule avec mes problèmes. Une douleur si violente parfois que je crois mourir. Et quand elle dort, il faut crier en silence. Y’a que la solitude qui est là pour me dire « Ne fais pas ça, un jour ça ira mieux ». Et puis.. Et puis finalement je n’ai plus envie de sortir. Le rhum a épuisé toutes ses ressources. Il n’y a plus de saveur... Juste une odeur nauséabonde qui ne me quitte plus.


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