Aristine

Memento mori!

Jeudi 30 décembre 2010 à 18:18

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J'ai compris que je ne comptais que pour très peu de personnes. Je suis de celles qui sont invisibles et qui n'influent jamais sur la vie des gens. Je suis de celles qui restent dans l'ombre, et qui pourtant s'obstinent à être présente, à être là avec vous. Je suis la passive du groupe, celle qu'on n'entend pas, celle qui ne sert à rien. J'ai toujours eu tendance à me cacher cette triste réalité, à me dire que je pouvais peut-être porter un intérêt pour je ne sais qui, mais aujourd'hui, me mentir est au dessus de mes forces, je ne suis plus capable de me persuader que j'ai passé une bonne journée avec  tous ces gens qui m'ignorent, plus capable de me convaincre que mon rire n'était pas amer. "Y'a quelque chose qui cloche", oui, et il serait temps d'agir en conséquence.

Lundi 27 décembre 2010 à 16:38

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C'est vide. Bien trop vide. J'ai le vertige de ce rien qui me transperce. Je regarde et je vois du vide.Je pense du vide, je ris du vide, je bois du vide, je pleure du vide. Vidée, je suis.  Le vide m'emporte, il est bien plus fort que moi. Je tombe dans ce vide et je ne sais plus voler pour revenir à la raison. Qui pourra me rattraper?

Dimanche 26 décembre 2010 à 16:18

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La première semaine de vacances touche à sa fin. Plus que sept jours de sursis.
Lorsque j'y pense, j'ai cette vive douleur qui cogne dans mon ventre. Angoisse. Lorsque j'y pense, je me demande ce qui me retient d'appuyer sur la détente. Paralysie. Lorsque j'y pense ma gorge se serre encore plus fort. Mélancolie. Lorsque j'y pense, les larmes jaillissent malgré moi.

Mais où puisent-ils leur foutue énergie? Quelle est donc cette force qui les anime et leur dessine ces jolis sourires? Je les admire ces gens là, ceux qui se relèvent immédiatement après un coup dur, un échec, ceux qui se battent, qui s'acharnent et qui réussissent, ceux qui ont la rage et qui jamais ne se laisseront abattre. Oui, je les admire, j'envie leur courage et leur bonheur. Ils ne sont pas de ceux qui sont vulnérables et qui n'ont pas la force de se redresser à la première difficulté, ils vivent. Moi je survie. Pendant encore combien de temps?

Lundi 20 décembre 2010 à 14:33

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Fin de partie

J’ai dû lire récemment une pièce de théâtre de Samuel Beckett au programme de terminale L cette année. Et contre toute attente, ils n’ont pas choisi la célébrissime pièce « En attendant Godot », non il a été décidé que les Téliens (je précise ce mot n’existe pas, c’est juste la version condensée de l’expression « élèves de terminale L », parce que  « Téliens »,  avouons le, ça a quand même plus la classe !!) devraient lire " Fin de partie ". Au début, bien que surprise, j’étais enchantée à l’idée d’étudier cette pièce qui a fait scandale. Je me disais qu’après la lecture de l’Odyssée, un peu trop classique à mon goût, on allait enfin se distraire et découvrir ce dramaturge et son œuvre. J’ai vite déchanté.. Dès les premières pages !

Fin de partie
 
" Fin de partie " c’est l’histoire (enfin « l'histoire » .. Je ne suis pas sûre que ce terme soit  vraiment adéquat ! ) de quatre personnages. Il y a Hamm, un paraplégique qui occupe une place centrale dans cette pièce, ce dernier entretient une relation étrange et ambiguë  avec Clov, un valet, peut-être son fils adoptif et puis il y a les parents, Nagg et Nell, ils vivent tous deux dans des poubelles suite à un accident de tandem où ils ont perdu leurs jambes… Je crois que cette brève présentation vous annonce le ton de la pièce.. En effet, « Fin de partie » est tout comme « En attendant Godot », une pièce de théâtre complètement absurde. L’objectif de Samuel Beckett ? Retranscrire l’absurdité de la vie. " Fin de partie ", c’est la fin d’un jeu, la fin de l’existence.  Ainsi, si vous ouvrez ce livre, vous lirez pendant 110 pages des dialogues sans queue ni tête et insensés, à l’image donc de la vie. Résultat ? On s’ennuie, on s’ennuie et … on s’ennuie ! Quoique, si vous êtes indulgent, vous sourirez peut-être quand Nagg, sans jambe, coincé dans sa poubelle, réclamera sa bouillie. Oui, peut-être…
 
Fin de partie

Mais le problème, ce n’est pas seulement qu’on s’ennuie, après tout ce n’est qu’une affaire de goût, certains ont peut-être passé un agréable moment lors de cette lecture, non le problème, c’est que ça sonne faux. Il y a à mon sens tant d’hypocrisie dans cette pièce. Lorsque je l’ai terminée, j’ai eu l’impression désagréable que tout ceci n’était qu’une grande mascarade ! L’impression que Samuel Beckett avait profité d’une époque où la littérature était en pleine évolution et prête à bouleverser ses conventions et ses traditions. Pourtant d’habitude, j’apprécie l’audace des artistes. J’aime être surprise, qu’une chose n’entre dans aucune case : l’innovation. Moi, la grande pessimiste, mélancolique (Oui j’ai fait des tests psychologiques débiles hier sur internet, et ils m’ont dit que j’étais à 90% mélancolique, 3 % flegmatique, après je ne me souviens plus, pour me rassurer ils m’ont dit que Chopin était pareil, et que par conséquent  j’arriverais peut-être à faire quelque chose de ma vie, haha la blague !!) je n’ai pas été séduite par cette pièce de théâtre qui vise à critiquer le monde insensé dans lequel on vit. Je pense que Samuel Beckett est un homme bien malin qui a su manipuler tout le monde et sortir de l’ombre sans réel talent.  J’ai lu quelques extraits des pièces de Eugène Ionesco l’année dernière, elles étaient particulièrement absurdes, exprimaient tout comme celles de Beckett, un profond pessimisme, mais je prenais plaisir à lire. Il y avait ce petit truc en plus, vous savez le petit détail qui change tout : Comme l’a dit Léonard de Vinci, c’est le détail qui fait la perfection mais la perfection n’est pas un détail. Ce petit détail, voyez-vous,  je ne l’ai pas trouvé dans " Fin de partie "  , je ne l’ai pas ressenti.


Fin de partie

Toutefois, je vous invite tout de même à lire cette pièce de théâtre, ne serait-ce que pour vous forger votre propre avis et puis on ne sait jamais, si vous vous retrouvez un jour dans une de ces soirées mondaines avec des gens friqués qui se donnent des airs d’intellectuels avec, bien entendu une coupe de champagne à la main, vous pourrez vous distraire en leur demandant ce qu’ils pensent de " Fin de partie "  , lorsqu’ils vous répondront que c’est une pièce formidable et remarquable, parce que c’est classe de dire qu’on a lu et apprécié l’œuvre de Samuel Beckett…
 
Fin de partie

Dimanche 19 décembre 2010 à 15:32

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Je crois que je n’ai plus la force de faire face. Je m’enfonce dans ce gouffre, jour après jour, et je ne me relève plus comme je le faisais avant. Je ne veux plus remonter. Je ne veux plus affronter. Je ne veux plus me bercer de douces illusions pour m’endormir et penser que demain sera un jour meilleur alors que je suis persuadée du contraire. Je ne supporte plus ces joies éphémères qui s’en vont comme elles sont venues et me laissent toujours  encore plus seule. Tu comprends j’en peux plus ? Quand je pense à tout ça j’ai envie de vomir, envie de m’enfuir. J’en ai rien à foutre de vos putains de problématiques, de vos putains d’équations, de Samuel Beckett. J’en ai rien à foutre de savoir si l’homme est seul à exister, j’ai juste envie de m’étendre sur le sol , de vibrer de bonheur en entendant la Casta Diva, de pleurer  cette fois-ci de joie et mourir comme ça, heureuse et pas comme une conne d’un cancer à 50 ans en réalisant que je n’ai rien fait de ma vie. Oui, et pourtant je reste plantée là, je ne peux pas, je n’ose pas. La peur me tétanise. Je crois bien que le plus grand mal de tous les hommes, c’est la peur. Elle nous empêche de vivre, j’en suis consciente et pourtant je ne fais rien, non je suis sous son emprise, tel un chien docile à qui l’on a promis une caresse. Mais je sais bien qu’au bout de compte, il n’y aura pas de gentilles caresses, rien de tout ça, juste une tombe aussi glaciale que l’a été la vie et cette fois-ci mes yeux ne pleureront plus, non ils gèleront.

 

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