Aristine

Memento mori!

Lundi 3 décembre 2012 à 23:32

 

http://aristine.cowblog.fr/images/damienvignaux12.jpg   Photographe: Damien Vignaux


J’ai cru qu’en sortant tous les soirs, j’irai mieux, qu’avec mes amis de comptoir et mon verre de vin blanc je serai plus forte que ce profond ennui qui m’envahit. Ce serait mentir que de dire qu’au début ça ne m’a pas aidée. Oui, quelques soirs, j’ai su ranger mes problèmes dans un coin de ma tête, tels les enfants qui cachent leurs chaussettes sales sous le lit. Et puis ; et puis au fond ça ne mène nulle part. Et puis, je ne vois toujours pas l’intérêt de sortir de mon lit le matin, et puis. Et puis ça fait toujours boum boum dans mon ventre quand je me retrouve seule avec mes problèmes. Une douleur si violente parfois que je crois mourir. Et quand elle dort, il faut crier en silence. Y’a que la solitude qui est là pour me dire « Ne fais pas ça, un jour ça ira mieux ». Et puis.. Et puis finalement je n’ai plus envie de sortir. Le rhum a épuisé toutes ses ressources. Il n’y a plus de saveur... Juste une odeur nauséabonde qui ne me quitte plus.


Mercredi 21 novembre 2012 à 16:24



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Lili, take another walk out of your fake world
Please put all the drugs out of your hand
You'll see that you can breathe without not back up
So much stuff you got to understand



Samedi 10 novembre 2012 à 17:53





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Dans ces eaux troubles et déchaînées, j’ai commencé par nager, par me dire que c’était possible d’atteindre la rive d’en face. Je me disais « ça ne va pas durer..T’as trop souffert pour replonger là-dedans. » Alors j’ai continué. Mais la nage ça use. Mes muscles se sont endoloris et la terre ferme s’est éloignée. Aujourd’hui j’ai cessé de nager, cessé de croire qu’un jour je pourrais encore m’émerveiller devant la douceur du sable sec qui glisse entre mes doigts ouverts. Mais y’a ce petit truc, ce petit espoir comme ils l’appellent, qui m’empêche de me noyer. Je flotte, je survis. Je ne sais pas pourquoi j’y crois toujours un peu au fond de moi. Je sais que j’ai tort mais pourtant je tiens. Quitte à boire la tasse. Combien de temps peut-on vivre lorsqu’on lutte en permanence? Sans réponse, j’attends le moment venu, celui où fatiguée de m’agiter à la surface de l’eau, je me noierai et sombrerai dans les affres de la mélancolie.


Vendredi 2 novembre 2012 à 17:23




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T'aurais pu me dire avant que la vie c'était juste ça.
J'aurais commencé à fréquenter les bars dès la maternelle si j'avais su.


Mercredi 24 octobre 2012 à 14:05



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Le suicide est le degré le plus élevé de la liberté de l’homme. Je m’imagine parfois ce verre de whisky et tous ces cachets que j’aurais avalés, ce moment où dans la souffrance qui paralyse, je maîtriserais ma propre vie alors que je meurs. La liberté de la vie humaine est paradoxalement ce pouvoir de mettre fin à notre existence. La nature a si bien fait les choses que celui qui saute du quinzième étage, qui goutte à ce bonheur d’être dans les airs, sans rien ni contraintes, meurt lorsqu’il revient à la réalité, lorsqu’il remet les pieds sur terre. J’aimerais être éternellement libre. Me jeter dans le vide et flotter au-dessus de la misère humaine, la voir d’en haut et ne plus en faire partie. Plus jamais. Ne redescendre que pour mourir.

 

« Si tous les enfants veulent devenir astronautes, c’est pour se barrer de cette Terre où ils devront vivre toute leur vie. »


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