Au final ce qui nous détruit c’est ce qui nous permet de ne pas sombrer. On vit, on s’active pour réussir tel ou tel objectif. On s’accroche. Cela nous maintient en vie. Parfois on y arrive, d’autres fois on échoue. Et on s’entiche alors d’une nouvelle lubie, d’un nouveau projet. Le dessein une fois achevé ou manqué est remplacé hâtivement par un autre désir. Mais se glisse parfois au beau milieu de ce parcours tout tracé le « pourquoi ? » et une nonchalance à n’en plus finir, une routine dont il est difficile d’y voir un quelconque intérêt. Nous existons à travers les multiples fins que nous nous fixons tout au long de notre vie. L’homme, c’est cet être qui s’efforce d’agir conformément à ce pour quoi il vit, à ce pour quoi il est destiné. Le danger toque à la porte lorsqu’il s’oublie. « Qui suis-je ? Le pharmacien de la rue Colbert. ». A force de n’exister que pour devenir telle ou telle personne, l’homme n’est plus qu’un statut professionnel, un code sur sa carte d’identité. Oui c’est bien ce qui nous permet de ne pas fléchir qui nous anéantis. Il est impossible pour l’homme d’être dans l’inaction, ni dans l’ataraxie car la volonté et le désir sont indéniablement ce qui l’anime. Pourtant il faudrait savoir s’arrêter entre deux projets. Faire une pause lors de ce parcours pour ne pas oublier que nous ne sommes pas seulement des robots qui se pressent d’agir pour réaliser une mission. Il faudrait savoir dire « stop ! », poser un instant son crayon, son livre et s’autoriser un instant de réflexion pour donner un sens, ne plus faire partie de ces hommes passifs et contemplatifs de leur propre existence. Il faudrait redevenir acteur, reprendre la direction de notre vie que nous avions aliénées à nos tuteurs et jouir ainsi d’une vie que nous comprenons, dont nous n’avons pas perdu le sens à force d’être des consommateurs de désirs. Il faudrait réapprendre à exister relativement à notre finalité tout en prenant garde à ne pas perdre notre identité dans cette course aux objectifs. Le pharmacien de la rue Colbert ne doit plus croire qu’il n’est qu’un titre professionnel. S’il est effectivement pharmacien, il est aussi un homme à part entière qu’aucune essence ne peut prétendre désigner totalement parce que l’homme c’est aussi cet être qu’il est impossible d’envelopper sous une même définition du fait de sa richesse. Cette routine qui s’abat sur nous n’est donc finalement rien d’autre que la conséquence de notre négligence et de l’oubli de nous-mêmes. Elle résulte de la mécanisation de notre conduite. Reprenez contact avec vous-mêmes, cessez d’être spectateur, autorisez-vous chaque jour quelques minutes pour réfléchir sur ce que vous avez fait et ce que vous vous apprêtez à faire et soyez certain alors que vous ne verrez plus jamais votre vie comme un simple enchaînement d’évènements répétitifs mais comme le moyen de vous réaliser chaque instant.
Aristine
Memento mori!
Lundi 11 juin 2012 à 0:15
Jeudi 10 mai 2012 à 22:24
Je me demande finalement si je n’avais pas raison de ne pas vouloir prendre ces pilules qui m’ont fait croire que je pouvais être heureuse. Certains ont décidé qu’il fallait aimer la vie pour pouvoir faire partie de la norme ; Je suis désolée, il semble que je n’en fasse pas partie.
Vendredi 23 décembre 2011 à 12:42
Photographie: Samuji
J’ai beau faire attention, nier que ça ne va pas fort, ignorer mes problèmes, mes efforts restent vains.
Ca nous rattrape toujours. Cette lutte pour être indifférente, pour être celle qui est forte, ne parvient à calmer mes pleurs. Connaissez-vous ce grand frisson lorsque vous regardez votre vie ? Cette peur qui vous prend ? En 1 an, tant de choses ont changé, et je ne sais même pas si je les regrette. Je me mens tellement à moi-même que je ne sais plus ce que je souhaite, ni si je vais mieux. Je ne sais plus qui je suis, si ce que je m’attache à cacher tant bien que mal existe réellement ou si c’est moi qui suis trop pessimiste. « Je ne sais plus si je veux mourir ». Je suis perdue, paumée comme on dit. J’attends quelque chose qui ne viendra jamais, ce qui ne pourra exister que dans mes rêves les plus fous. Je vis dans le regard de ceux que j’aime et je ne sais plus si je suis ce que je suis pour moi ou pour ne pas les décevoir.
J’ai fait un rêve … ce « bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte »
Mercredi 21 décembre 2011 à 13:42
.Désespérément seule.
Vendredi 23 septembre 2011 à 16:43
Lundi, j’entame ma première semaine de cours à la fac. Impatiente, nerveuse, excitée, incertaine, nostalgique.. C’est un peu le souk dans ma caboche ! A l’approche du grand jour, j'en deviens presque dubitative en ce qui concerne mon orientation en philosophie mais malgré les «Et si.. ?» qui tentent de prendre le dessus pour détruire mes convictions, lundi, 14h, je serai bien devant la salle F.506. J’écouterai le premier cours de « philosophie et sciences humaines » parce que tout simplement j’ai la certitude, cette fois-ci inébranlable, que la philosophie me rend heureuse. Oui, c’est grâce à elle que je n’ai pas sombré. Mes premiers sourires après de longs mois difficiles, c’est à elle que je les dois. Il paraît que la vie n’a pas de sens, que c’est à chacun d’entre nous d’en donner un. Eh bien, moi j’ai choisi la philosophie.