Aristine

Memento mori!

Samedi 5 mars 2011 à 16:38



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C’est douloureux de rire avec quelqu’un lorsque nous savons que cela ne durera pas, que tout est provisoire et qu’un jour nous n’irons plus lui rendre visite à l’improviste, comme autrefois lors de ces après-midis de printemps ensoleillés.. C’est difficile d’être véritablement heureux, ne serait-ce qu’une journée quand nous savons que demain nous irons fleurir sa tombe, la larme à l’œil, preuve d’un chagrin inconsolable. C’est une peine bien trop grande de savoir qu’un jour nous écouterons le « tombeau des regrets » en pensant très fort à cet être cher qui nous a quitté bien trop tôt. Enfin, "trop tôt"..  je crois bien qu'il est malheureusement toujours trop tôt pour partir. Même la mort d’un vieillard qui monte douloureusement les marches de sa maison arrive trop tôt. Tout est trop tôt.



Mardi 1er mars 2011 à 13:16


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« La pire des attitudes est l'indifférence, dire "je n'y peux rien, je me débrouille". En vous comportant ainsi, vous perdez l'une des composantes essentielles qui fait l'humain. Une des composantes indispensables; la faculté d'indignation et l'engagement qui en est la conséquence." ».Stéphane Hessel

 

J’entends souvent les gens dire « Tu te rends compte de la chance que tu as de vivre en France !?! ». Oui, en France on vit mieux qu’au Rwanda, que dans les favelas du Brésil, ou encore qu’en Chine mais pouvons-nous pour autant dire que nous vivons bien ? Devons-nous accepter toutes les inégalités qui persistent aujourd’hui dans notre « douce France » seulement parce qu’elles sont moins marquées qu’ailleurs ?  A mon sens, la réponse est évidement non. Si nous prétendons aimer notre pays, il est de notre devoir de refuser les injustices qui perdurent et de ne jamais cesser notre lutte pour un monde meilleur. « La France, on l’aime, ou alors on la quitte », c’est de la foutaise cette maxime, les personnes qui peuvent réellement prétendre aimer leur nation, ce ne sont pas celles qui l’acceptent comme elle est, mais celles qui tentent tant bien que mal de changer les choses, tout simplement parce qu’elles souhaitent le meilleur pour leur patrie, qu’elles se battent chaque jour pour que la société évolue dans la bon sens.  « Indignez-vous » a dit Stéphane Hessel : Quand suivrons-nous les bons conseils d’un homme, qui malgré ses 93 ans se soucie plus de l’état actuel de notre monde que la majorité d’entre nous ?


Mardi 22 février 2011 à 0:03


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La pendule semble s’être arrêtée. Je compte les heures, les minutes et puis les secondes. Je m’ennuie. A mourir. Ces téléfilms plus débiles les uns que les autres qu’ils s’entêtent à diffuser parce que soi-disant « ça fait de l’audience », ces heures que je passe dans mon grand lit froid à chercher un sommeil qui me fuit, et puis ces gens que je n’écoute même plus. Ces soirées à pleurer où je cherche en vain une raison, rien qu’une, d’aller mieux. Tu sais, le temps se fait si lent quand je me demande ce que je fous là,  lorsque j’étouffe tant bien que mal ce cri douloureux qui s’empare de moi. Oui, si lent..


Lundi 14 février 2011 à 23:22

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J'essaie d'aller bien, du moins d'aller mieux. Je tente de m'accrocher à ces petites choses, vous savez le sourire d'un inconnu que vous croisez dans la rue, un fou rire qui vous prend comme ça, pour rien, alors que vous êtes seul.. Mais je crois que mes efforts sont vains.

 Je me dégoute, je me suis trompée une nouvelle fois et je ne l'accepte pas. Je sais bien que je suis trop exigeante envers moi-même mais je ne parviens pas à changer, à laisser tomber cette pression qui repose sur mes épaules..Pourquoi cette intransigeance, cette quête de la perfection ? Je n'ai jamais attendu des autres ce que j'exigeais de moi. La douleur impitoyable de l'échec, la honte, le dégout de soi, c'est ce que je ressens aujourd'hui. Je ne me suis pas défilée cette fois-ci, j'ai voulu affronter et assumer mais je ne tiens pas mes promesses jusqu'au bout car non je ne parviens pas à accepter mon erreur. Non je ne tolère pas le fait de m'être trompée. Et c'est bien ça le véritable problème. Ce n'est pas le fait de se tromper en soi qui est problématique, mais bien cette incapacité que j'ai à assumer mes erreurs.

 

Mercredi 9 février 2011 à 22:40

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C'est vrai que nous avons toujours le choix. Du moins, tant que nous ne sommes pas soumis à la contrainte. Mais sommes-nous vraiment libre dans nos choix? Je ne crois pas avoir choisi d'être malheureuse, pourtant mes actes et mes pensées s'orientent davantage vers cet état d'esprit que vers le "bonheur", s'il existe. Pourquoi, si nous avons soi-disant toujours le choix, ai-je l'impression de ne rien contrôler, de ne pas être maître de mes sentiments? Comment se fait-il que ce soit cette fichue mélancolie qui dicte chacun de mes gestes, chacune de mes pensées?

Je me sens dépassée. Par mon attitude, ma façon de penser, et ces larmes qui ne cessent de perler sur mon visage fatigué. Je ne me reconnais plus. Je suis sous l'emprise de cette  douce et légère mélancolie. Mais quand t'en iras-tu? Je t'appréciais autrefois, "la mélancolie est le bonheur d'être triste" a dit Victor Hugo. Certes. Un certain temps effectivement. Il arrive un moment où elle grandit en nous, s'intensifie jusqu'à ne plus être supportable. Jusqu'à nous bousiller le cerveau. Jusqu'à crever en fait. Lui dire de foutre le camp est vain. J'ai joué.  Elle a gagné,  j'ai perdu.


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