C'est vrai que nous avons toujours le choix. Du moins, tant que nous ne sommes pas soumis à la contrainte. Mais sommes-nous vraiment libre dans nos choix? Je ne crois pas avoir choisi d'être malheureuse, pourtant mes actes et mes pensées s'orientent davantage vers cet état d'esprit que vers le "bonheur", s'il existe. Pourquoi, si nous avons soi-disant toujours le choix, ai-je l'impression de ne rien contrôler, de ne pas être maître de mes sentiments? Comment se fait-il que ce soit cette fichue mélancolie qui dicte chacun de mes gestes, chacune de mes pensées?
Je me sens dépassée. Par mon attitude, ma façon de penser, et ces larmes qui ne cessent de perler sur mon visage fatigué. Je ne me reconnais plus. Je suis sous l'emprise de cette douce et légère mélancolie. Mais quand t'en iras-tu? Je t'appréciais autrefois, "la mélancolie est le bonheur d'être triste" a dit Victor Hugo. Certes. Un certain temps effectivement. Il arrive un moment où elle grandit en nous, s'intensifie jusqu'à ne plus être supportable. Jusqu'à nous bousiller le cerveau. Jusqu'à crever en fait. Lui dire de foutre le camp est vain. J'ai joué. Elle a gagné, j'ai perdu.