Aristine

Memento mori!

Vendredi 29 juillet 2011 à 15:32





http://aristine.cowblog.fr/images/patricktaberna.jpgPhotographie: Patrick Taberna



« Je sais pas où j’vais, mais y’a qu’une porte de sortie, j’ai pas envie mais j’y vais.. » . Ces paroles, je m’en souviens comme si c’était hier. On a prit une dernière photo de famille,  il est allé se coucher et ne s’est plus jamais relevé. Il est resté de longs jours pénibles dans ce lit avant de nous quitter. Un vendredi soir après les cours, je suis venue dans sa chambre lui dire bonjour. Je ne sais pas s’il m’a reconnue. Moi, à peine. Il n’était plus celui que j’avais connu. Ce teint blanc, ce n’était pas le sien, ces cernes  et ces yeux fatigués non plus. Je l’ai embrassé sur le front. C’était la dernière fois. Je ne suis pas venue lui dire au revoir, je n’avais pas la force de le voir comme ça. J’entendais seulement du salon, de faibles gémissements, des « à..à boire.. » et des « soif ». Ca faisait tellement mal de le savoir ainsi que j’espérais qu’il meurt le plus vite possible. Qu’il souffre, m’était insupportable. Je suis rentrée chez moi. Et c’est arrivé. Le jeudi 6 décembre lorsque mon père est venu me chercher au collège, j’ai tout de suite compris. Je lui ai demandé « Il est mort ? » Il m’a répondu qu’il était parti au petit matin, dans son sommeil. … Sur le coup, je n’ai même pas pleuré, peut-être que je ne réalisais pas, peut-être étais-je soulagée de savoir qu’il ne souffrait plus. Les larmes ne sont venues que plus tard, mais elles coulent toujours aujourd’hui lorsque je pense à lui.


Par Luyana le Vendredi 29 juillet 2011 à 17:26
J'ai vécu la même chose il y a un an. Plein de courage à toi :)
 

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