« Ah toi ! Tu fais tout à l’envers, tu passes le BAC et après le CAP pâtissier.. » . Ma sœur qui avait auparavant obtenu son baccalauréat littéraire vient de réussir son CAP. Et je ne vois pas pourquoi on dit d’elle qu’elle passe ses diplômes dans le désordre.
Les études, comme la vie, ne sont pas un chemin tracé à l’avance, elles sont faites de déclics, de désillusions, d’erreurs et de remises en question. Il n’y a pas de parcours plus prestigieux que d’autres, juste des passions. S’il fait son cours avec lassitude et ennui, la profession d’un professeur d’histoire est moins glorieuse que celle d’un pâtissier dont les yeux pétillent lorsqu’il parle de son métier.
Les soi-disant sous métiers n’existent que lorsqu’ils sont exercés sans passion et les grandes professions n’existent que lorsqu’il y a passion. Je dirais même qu’il n’y a pas de grands métiers mais juste de grandes passions.
Celui qui ne se lève le matin que dans l’unique but de toucher son salaire à la fin du mois n’exercera jamais une belle profession, qu’importe le nombre d’années passées à étudier. C’est celui qui se réveille avec le sourire aux lèvres, parce qu’il sait qu’il va travailler qui exerce un beau métier... Qu'il soit médecin, pâtissier, archéologue, ou menuisier.